Visite d’Emmanuel Macron au Cameroun : La France souhaite sauvegarder et renforcer les liens

Publié le 25 July 2022
Visite d’Emmanuel Macron au Cameroun : La France souhaite sauvegarder et renforcer les lien

Le président français débute sa première tournée sur le continent africain, après sa réélection ce jour, par le Cameroun. L’objectif principal de cette tournée est de resserrer les liens qui se fragilisent depuis plusieurs années, et renouveler le partenariat France-Afrique. 

Par Astread HOUSSOU 

Depuis sa réélection à la présidence française en avril 2022, c’est la première fois qu’Emmanuel Macron foule les terres africaines. La première descente est prévue pour ce 25 juillet 2022 au Cameroun. Entre autres sujets abordés avec son homologue camerounais, les relations économiques et commerciales entre les deux pays. Il faut dire que du point de vue économique, la France a perdu beaucoup de terrain au Cameroun. Alors que dans les années 90, les entreprises françaises pesaient 40% de l’économie camerounaise, elles ne représentent plus que 10 % selon les calculs de l’ambassade de France. Ainsi donc, les relations import/export entre les deux pays ne progressent plus depuis plusieurs années ; la Chine et l’Inde étant devenues des partenaires techniques et commerciaux de plus en plus influents et incontournables. Si aujourd’hui, la France reste pour le moment le deuxième fournisseur du Cameroun, ce dernier en fait juste son septième client.

Le premier objectif de cette visite est donc de rééquilibrer la balance commerciale entre les deux pays. C’est aussi l’occasion de faire un point sur l’Initiative Farm, projet conçu pour améliorer le secteur agricole et la sécurité alimentaire mondiale. La France souhaite faire du Cameroun un exemple dans ce cadre, en multipliant ses investissements. Par ailleurs, il est prévu une table ronde à Yaoundé afin de permettre aux jeunes camerounais de s’entretenir directement avec le président français. L’impact de la guerre en Ukraine est également un sujet à aborder, tout comme la crise anglophone dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun, ainsi que les plaintes de la société civile qui s’inquiète de la restriction de l’espace civique.