Sommet des Trois Bassins à Brazzaville : que faut-il retenir ? 

Publié le 30 October 2023

Au moins dix Chefs d’Etat du contient africain ont pris part au sommet des trois grands Bassins : Amazaonie, Congo et Bornéo Mekong. Ces Bassins représentent les 80% du couvert végétal mondial et environ trois quarts de sa biodiversité. Le sommet s’est déroulé à Brazzaville, capitale de la République du Congo, du 26 au 28 octobre2023. Au moins 3 000 personnes représentants les gouvernements, mais aussi des organisations internationales, ONG, société civile, scientifiques, chercheurs, environnementalistes et les populations autochtones ont également participé à cet évènement. En revanche aucun président d’Amazonie et du Bornéo n’a fait le déplacement de Brazzaville.

Les principaux objectifs du sommet étaient, entre autres, de construire une coalition mondiale pour accélérer la transition énergétique et de renforcer la collaboration entre ces bassins. Durant le sommet, le président Félix Tshsekedi de la RDC, dont le pays couvre à lui seul 62% des forêts du Bassin du Congo, a déploré la destruction des écosystèmes par un pays voisin. « Il se passe actuellement dans le parc de Virunga (Est de la RDC, Ndlr), l’une des réserves naturelles les plus importantes au monde, en forêts et en biodiversité, un activisme armé qui met à mal cet écosystème, qui le détruit. Et, cela n’a pas été décidé à Washington, Bruxelles, Londres ou Paris. Mais, cela été décidé en Afrique, plus précisément à Kigali », a-t-il déclaré.

À l’issue des travaux, les participants ont réaffirmé l’engagement de poser les bases d’une feuille de route pour aller vers la construction d’un cadre commun de coopération entre les trois bassins.

En 2011, Brazzaville avait déjà abrité un sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux. Les participants avaient alors promis dans une déclaration commune de coopérer pour lutter contre la déforestation et d’aller vers un front commun lors des négociations sur le climat, mais sans créer pour cela de structure permanente comme le souhaitaient certains pays africains.

Dorcas GANMAGBA