LES HOPITAUX SONT SATURÉS
Au moins 100 personnes, dont des enfants, ont été tuées samedi sur une route très fréquentée du centre de Mogadiscio. Des centaines d’autres ont été blessés, et le pouvoir du système sanitaire défaillant.
Falone AZINLO
« Comment prendre en charge et soigner cet afflux de blessés ? Les hôpitaux de la capitale sont saturés, la situation est hors de contrôle ! Il y a trop de blessés à soigner, trop de corps de personnes décédées à prendre en charge. Je pense que malheureusement il va y avoir plus de décès parmi les victimes, les blessures causées par les explosions sont très graves. Et on peut craindre que plusieurs blessés finissent par succomber dans les hôpitaux dans les prochains jours. Oui, nous pouvons travailler, mais hier l’une de nos ambulances a été touchée par les explosions. Le chauffeur et l’un des soignants qui circulaient à bord du véhicule ont été blessés. Et l’ambulance est complètement détruite. » a déclaré avec amertume Dr Abdul Khadeer Adhen, propriétaire de la seule compagnie d’ambulance privée de Somalie.
Certains habitants de Mogadiscio fouillaient encore dans les décombres hier à la recherche de proches disparus, soulevant des débris dans des bâtiments en ruine. Pendant ce temps, d’autres nettoyaient alors la double explosion qui a fait ravage dans les environs, en particulier avec des fenêtres brisées dans les bâtiments voisins.
La population s’est mobilisée à Mogadiscio. Il y avait des files d’attente devant les hôpitaux pour donner du sang, des habitants livraient des repas aux victimes, des étudiants en médecine renforçaient les travailleurs de la santé et le Premier ministre somalien avait nommé un comité pour coordonner les activités et évaluer situation.