Ousmane Sonko face à Adji Sarr, qui l’accuse de “viols répétés” et de “menaces de mort”. L’homme politique, chef du parti Pastef et l’ancienne employée d’un salon de massage à Dakar s’affrontent dans une nouvelle étape du dossier qui a déclenché des émeutes meurtrières en mars 2021.
Falone AZINLO
Les parties civiles et adverses ont été entendues séparément sur le fond de l’affaire. Chacun défendra sa version contradictoire de la vérité devant le juge en chef, Oumar Maham Diallo.
Me Bamba Cissé, l’un des avocats d’Ousmane Sonko insiste sur le fait qu’il n’y a pas lieu de confrontation : « l’opposant et maire de Ziguinchor répondra bien sûr à la convocation, même si ce n’est pas nécessaire ».
Lors de l’audience du 3 novembre dernier, Ousmane Sonko a reconnu s’être rendu au salon de massage Sweet Beauty pour des “problèmes de dos“. Mais il aurait nié toutes les charges et refusé de se soumettre au test ADN recommandé par le juge et dénoncé à nouveau « un complot politique ».
De son côté, Adji Sarr a demandé à plusieurs reprises une audience sur sa plainte déposée en février 2021. L’affrontement est donc “une étape importante pour montrer la vérité“, estime l’un de ses avocats, Me Abdou Dialy Kane.
Par la suite, le juge peut demander une nouvelle audience puis renvoyée l’affaire devant le tribunal correctionnel ou émettre une ordonnance de non-lieu. Pourtant, « il n’est enfermé dans aucun délai » et « reste maître de son instruction », a noté l’avocat.