Son sort semble être scellé. Accusé de corruption, trafic d’influence et offenses envers le chef de l’État, l’ancien conseiller stratégique du président Félix Tshisekedi, Vidiye Tshimanga a été inculpé de corruption et condamné à trois ans de prison.
Falone AZINLO
L’affaire a fait sensation dans le pays en septembre lorsqu’un enregistrement par caméra cachée a montré des conversations entre M. Tshimanga et deux investisseurs présumés dans l’industrie minière. Avec cet acte d’accusation, son procès, qui a commencé le 14 novembre, est presque terminé. La décision du juge est venue rapidement, sans marge de négociation (3 ans de prison), peine que le procureur espère que le juge maintiendrait sans circonstances atténuantes. Pour se protéger, Vidiye Tshimanga a affirmé qu’il était pris au piège. Il souligne qu’il n’a jamais eu de contact direct avec l’investisseur présumé, ni à Kinshasa ni à Londres.
Il a déclaré que ses commentaires avaient été déformés. Mercredi, il a de nouveau clamé son innocence et réclame sa libération : « En aucun cas, je n’ai demandé une rétribution de 20% ». Ses avocats ont fait valoir que rien ne justifiait sa condamnation, alors même que le procureur a rappelé que Vidiye Tshimanga avait trahi le président en annonçant son implication dans le financement de la campagne de 2018. « Si je demande quelque chose, il donne. Moi, c’est le président », dit-il dans la vidéo incriminée. Si le juge respecte le délai post-inculpation, le jugement sera rendu dans les dix jours.