RDC: PAYS EN VOIE DE RECEVOIR 200 MILLIONS DE DOLLARS SUPPLEMENTAIRES DU FMI

Publié le 23 November 2022

La République démocratique du Congo doit bénéficier de 200 millions de dollars supplémentaires du FMI pour soutenir sa balance des paiements. Cela fait suite aux conclusions tirées de la troisième revue du programme de réforme économique soutenu par la « facilité élargie de crédit » du FMI. Les experts des institutions de Bretton Woods ont déclaré qu’après l’évaluation, les principaux indicateurs sont au vert, mais qu’il reste encore des défis à relever.

Falone AZINLO

C’est lors de la révision des programmes antérieurs que le FMI a poussée à la publication d’un protocole d’accord conclu en février entre le gouvernement et le consortium Fleurette de l’homme d’affaires israélien Dan Getler. Selon les autorités congolaises, l’accord permettra au gouvernement de récupérer des actifs pétroliers et miniers estimés à 2 milliards de dollars. La société civile, cependant, a trouvé les larges limites et le contenu de l’accord vagues.

Nonobstant, Kinshasa a accepté de publier ce mémorandum : « En principe dans les prochains jours, il va être rendu public. On espère le faire avant la fin de la semaine. On tournera la page de ce contrat pour aller de l’avant. Cela permettra au pays de récupérer ses actifs miniers puis d’avancer. » a affirmé Nicolas Kazadi, ministre des Finances.

Cependant, en matière de structure économique, le pays veut maintenir un taux de croissance supérieur à 6%. Pour ce faire, le pays compte encore sur ses mines. À ce propos, Nicolas Kazadi déclare : « Nous sommes en train de construire la plus grande usine de raffinage du cobalt au monde. Cela va nous permettre d’accroître jusqu’à 40% la valeur du cobalt exporté. En plus de cela, nous avons le projet de production de composants de batteries. Cela va également être un élément qui va complètement changer notre économie ».

En même temps, le pays veut se débarrasser de la logique de tout minimiser : « Les dépenses du secteur agricole représentait autour de 1% du budget en 2019. Aujourd’hui, elles sont à 10% », a-t-il conclut.