L’armée congolaise a annoncé hier le massacre d’une cinquantaine de civils à Kishishe. Le mouvement du M23 serait à la base de ses multiples attaques perpétrées dans la zone.
Plus de précision avec Falone AZINLO
Human Rights Watch a été parmi les premiers à tirer la sonnette d’alarme. Elle n’a pas fourni de chiffres mais à rapporter des informations crédibles sur le meurtre de civils à Kishishe. Décrivant une situation extrêmement volatile, elle a demandé à la MONUSCO de se déployer dans la zone et de donner la priorité à “la protection des civils contre de nouvelles attaques et représailles”.
Quant à la MONUSCO, elle n’a pas donné de bilan précis mais a indiqué qu’un grand nombre de victimes étaient des civils”. Elle condamne ces actes et appelle toutes les autorités à découvrir rapidement la vérité et à traduire les auteurs en justice. La délégation a déclaré que l’Office général des droits de l’homme des Nations Unies était conscient du problème et se tenait prêt à soutenir ces efforts.
La condamnation est également venue des pays occidentaux. Ces actions peuvent constituer des crimes de guerre, selon des représentants locaux de l’Union européenne (UE) et des ambassades américaines. Le secrétaire britannique au développement, Andrew Mitchell, a appelé à la cessation des hostilités, à une enquête rapide et à des sanctions contre les responsables.
De son côté, le lauréat du prix Nobel de la paix Dennis Mukwege s’est dit consterné par les informations, « sur les massacres, les disparitions et le recrutement forcé d’enfants ». Il a appelé au châtiment de ce qu’il a appelé “l’armée d’occupation”.