Alors qu’il est accusé d’outrage au chef de l’Etat, Jean-Marc Kabund, ancien chef du parti présidentiel, désormais dans l’opposition n’a pas répondu présent, hier jeudi 4 août, à l’appel du bureau de l’Assemblée nationale qui a été saisie par le procureur général près la cour de Cassation pour obtenir la levée de ses immunités.
Par Falone AZINLO
Le bureau de l’Assemblée nationale était le premier à pointer du doigt l’ancien chef du parti présidentiel pour avoir tenu, le jour de l’annonce officielle de son départ du camp au pouvoir pour la création de son propre parti, des propos qualifiés dans un communiqué d’« injurieux, diffamatoires et outrageant » à l’égard du chef de l’État congolais. Plus tard, l’institution a été saisie par le procureur général près la cour de Cassation pour obtenir la levée des immunités du nouvel opposant.
Trouvant suspect que son inculpation soit signifiée à l’Assemblée nationale avant même la fin de ses auditions, Jean-Marc Kabund qui a été convoqué pour être entendu, jeudi 4 août, devant le bureau de l’institution, a choisi délibérément de ne pas s’expliquer devant ses anciens collègues députés. A défaut de répondre physiquement à cette invitation, l’ancien chef du parti présidentiel demande, à travers une lettre, aux dirigeants de l’Assemblée nationale de « surseoir » à la démarche « jusqu’à la clôture de l’instruction judiciaire du dossier. « J’aimerais avoir un procès équitable » ajoute-t-il.
Pour le moment, aucune réaction n’a été notée de la part du Bureau de l’Assemblée nationale face à ce refus. Alors que plusieurs sources judiciaires estiment que de « sérieux et graves indices de culpabilité » pèsent sur lui, Jean-Marc Kabund devra de nouveau se présenter au parquet général près la cour de Cassation, mardi prochain, pour sa deuxième comparution.