En République démocratique du Congo, la cheffe de mission de Médecins sans frontières (MSF) a présenté un bilan découlant de la prise de contrôle du M23 dans la ville de Kichanga, province du Nord-Kivu, Est de la République démocratique du Congo. Alessandra Giudiceandrea s’est inquiétée très tôt que les gens ne déménagent à cause du conflit.
Falone AZINLO
En République démocratique du Congo (RDC), le 26 janvier 2023, les forces rebelles du M23 ont capturé la ville de Kichanga à la frontière des districts de Rutshuru et de Masisi dans l’est de la province du Nord-Kivu. Les combats ont entraîné des mouvements massifs de population, le nombre de personnes déplacées dans la région se chiffrant à des centaines de milliers. Les camps étaient surpeuplés et Alessandra Giudiceandrea, responsable de Médecins sans frontières (MSF) en République démocratique du Congo, alerte :La réponse a tardé à prendre forme mais finalement ça commence. Il est vrai que la population vit encore au bord de la route. Vivre à côté de la route les expose à des accidents de voitures. Dernièrement, on a pris en charge 437 déplacés, victimes justement des accidents routiers. De plus, les femmes et les filles sont très vulnérables aux violences sexuelles : 332 cas ont été traités ces derniers mois. Donc force est de constater que la situation sanitaire est encore fragile, on attend toujours des mouvements de population, on a déjà vu cela sur le site de Muheto où notre équipe projet Masisi mène des activités de lutte contre le choléra. ».
« Suite aux affrontements, les gens vont s’éparpiller dans toute la zone, ça dépendra de l’évolution du conflit. », conclut-elle.