Un calme apparent s’observe à moins de trois mois de la présidentielle du 11 avril 2021. Les formations politiques tardent à présenter le candidat qui défendra leur couleur à l’élection.
Seul le président Patrice Talon, candidat à sa propre succession, porté par deux grands blocs s’est déclaré partant pour la course électorale, le vendredi 15 janvier 2021. L’obligation de disposer de 16 parrainages de maires et/ou de députés instituée à l’article 44 de la constitution béninoise révisée le 1er novembre 2019 et l’article 132 du code électoral freine l’ardeur des potentiels candidats.
L’opposition béninoise ne peut dans ce cas de figure ou, elle est absente au parlement et ne disposant que de 6 maires FCBE, présenter un candidat. Si elle doit le faire, ce sera nécessairement par l’approbation de la mouvance qui disposent de la quasi-totalité des parrainages. Le chef de la mouvance, le président Patrice Talon, a lui même donné sa caution pour l’ouverture du scrutin en assurant à l’opposition les parrainages nécessaires à la prise en compte de leur candidature.
Intervenant sur l’ORTB, le dimanche 17 janvier 2021, Orden Alladatin, député UP et président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, est revenu sur la question du parrainage. A l’en croire, tous les élus parrains qui ont déjà chercher leurs formulaires nominatifs à la Cena sont prêts et n’attendent que les candidats pour leur offrir le parrainage. Mais pour l’heure, rappelle-t-il, aucun candidat ne l’a sollicité pour obtenir son parrainage en dépit de ses incessants appels. “Pour prétendre gérer un État, il faut s’assumer et se préparer. La question du parrainage sera discutée politiquement”, a-t-il dit, invitant les candidats à vite ouvrir le dialogue avec les partis et les parrains.
Avant lui, le député Lucien Houngnibo s’est exprimé sur la question de l’absence de candidat demandeur de parrainage.