Pour Iyad Ag Ghaly, chef du Jnim, lié à al-Qaïda, «l’affrontement est entré dans une nouvelle phase»

Publié le 13 December 2023
Iyad Ag Ghali leader of the Islamic group of Ansar Dine (L) looks on at in Kidal airport before a meeting with Burkina Faso's foreign Minister Djibrille Bassole on August 7, 2012. An Islamist leader who wants to see Mali adopt sharia law vowed on August 7 to support regional mediation efforts to resolve the political crisis in the ruptured west African nation. AFP PHOTO / ROMARIC OLLO HIEN (Photo by ROMARIC OLLO HIEN / AFP)

Iyad Ag Ghaly, chef du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda, s’est exprimé dans une nouvelle vidéo diffusée ce mardi 12 décembre. Dans cette vidéo, le chef jihadiste dessine les nouveaux contours du combat qu’il entend mener au Sahel. Au Mali, il n’avait plus fait entendre sa voix depuis août 2021. 

Après avoir cité comme ennemis les « pouvoirs traîtres » du Mali, du Burkina et du Niger, et leurs nouveaux « alliés infidèles », la Russie et Wagner, le chef jihadiste a déclaré que « l’affrontement est entré dans une nouvelle phase », du fait de ces nouvelles alliances, et appelle à la mobilisation dans toute la région.

Dans sa vidéo, Iyad Ag Ghaly dénonce des massacres commis par les armées nationales et par les mercenaires de Wagner au Mali et au Burkina Faso, et se présente en défenseur des opprimés. Il a énuméré une liste de localités où les populations civiles ont été victimes de ce qu’il qualifie de « boucherie monstrueuse ». Ce qui provoquera, selon lui, une extension du jihad.

Les jihadistes sous les ordres du Jnim sont responsables d’attaques contre les forces armées et contre les populations civiles. auxquelles ils imposent, dans les zones sous leur contrôle, de respecter leurs règles. Ceux qui ne se plient pas sont assassinés ou enlevés.

Dorcas GANMAGBA