Militaires arrêtés au Mali : La Côte d’Ivoire demande une libération sans condition

Publié le 14 July 2022
Militaires arrêtés au Mali : La Côte d’Ivoire demande une libération sans condition

Le gouvernement de la Côte d’Ivoire exige du Mali la libération immédiate de ses ressortissants arrêtés injustement à Bamako. Les concernés sont des militaires considérés par les autorités maliennes comme des mercenaires venus déstabiliser la transition. 

Par Falone AZINLO

C’est par un communiqué que le Conseil de sécurité ivoirien a démenti formellement les accusations formulées par les autorités maliennes contre les 49 militaires arrêtés dimanche 10 juillet à l’aéroport de Bamako se disant absolument certain de la transparence de l’arrivée du contingent. 

Alors que l’État malien par la voix du porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga a affirmé, lundi dernier, que les soldats avaient dissimulé leur profession, qu’ils étaient entrés sur le territoire sans ordre de mission et sont donc considérés comme « des mercenaires », dont l’objectif est de briser la dynamique de refondation et de sécurisation du Mali, Abidjan corrobore la version du porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado certifiant ainsi que les 49 militaires se trouvent au Mali dans le cadre des opérations de la Mission de maintien de la paix des Nations-Unies.

Aussi, les autorités ivoiriennes assurent qu’elles « continueront d’œuvrer pour le maintien d’un climat de paix entre la Côte d’Ivoire et le Mali » et appellent également les populations à la retenue.

Dans le même temps, les versions se contredisent au sein de l’ONU qui prévenue en amont de l’arrestation des militaires ivoiriens a diligenté, dès le mardi 12 juillet, des enquêtes sur le terrain. Pour plusieurs diplomates de l’organisation et des pays concernés par la controverse, c’est plutôt la consternation. Alors que le porte-parole de la Minusma avait indiqué dans un tweet que ces militaires faisaient effectivement partie d’« éléments nationaux de soutien » logistique à la Minusma, l’ONU avance que lesdits militaires n’ont pas ce statut. Une cacophonie qui risque de relancer la polémique.