MAURITANIE : UN NUMERO VERT POUR DENONCER LES CAS D’ESCLAVAGE

Publié le 16 November 2022

Un numéro vert a été lancé en début de semaine pour dénoncer les cas d’esclavage à l’initiative de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) en Mauritanie. Elle dirige une caravane “ Esclavage Tourner la page”, qui parcourt le pays pour sensibiliser à la question.

Falone AZINLO

« Si vous saisissez le numéro vert, automatiquement et dans une confidentialité totale -ce qui permet de protéger nos plaignants- nous allons mener nos investigations. Il arrive parfois que des cas soient signalés, mais de façon non professionnelle et hâtive, c’est-à-dire que les gens mettent sur les réseaux sociaux : “Voilà, nous avons découvert un cas d’esclavage”. Donc il suffit d’informer la commission et la commission prendra des mesures qui seront, cette fois-ci, professionnelles, en vue de faire les investigations qu’il faut. Il y a une loi constitutionnelle qui a hissé le crime de l’esclavage au niveau de crime contre l’humanité, imprescriptible. La loi sur la traite des êtres humains vient d’être promulguée et renforcée. Aujourd’hui, il y a des tribunaux. » explique Maître Ahmed Salem Ould Bouhoubeyni, président de la CNDH.

En mai dernier, le rapporteur spécial des Nations unies sur les formes modernes d’esclavage a noté après une visite en Mauritanie que malgré les progrès, la pratique persiste. Aujourd’hui, 22 affaires d’esclavage sont devant les tribunaux mauritaniens.

Cependant, l’État aurait fait juridiquement l’essentiel. Nonobstant, il reste la mobilisation de la société civile.