Bien que les autorités maliennes certifient avoir pris des mesures, les jihadistes s’incrustent de plus en plus au Sud du Mali. Un fait qui crée une peur bleue au sein de la population.
Par Falone AZINLO
« Les jihadistes fonctionnent désormais comme de véritables armées avec une stratégie affirmée », explique un enseignant d’une université privée de Bamako.
Les jihadistes ne font que marquer leur présence sur la terre du Mali ou l’insécurité s’accroît jour après jour. Dimanche dernier, cinq policiers ont été tués par un engin explosif dans le Sud du pays, plus précisément dans la région de Koutiala. En outre, il faut souligner que ces violences et ces assassinats sont devenus monnaie courante depuis l’attentat du camp militaire de Kati, qui abrite les résidences des dirigeants de la junte malienne et où réside officiellement Assimi Goïta.
Selon le professeur, les jihadistes auraient recours à des moyens sophistiqués, notamment des drones d’observation pour mieux localiser leurs cibles et faire d’énormes victimes. Mais « si les jihadistes ont récemment opéré près de la capitale, c’est également parce qu’il y a défaillance dans le dispositif des Forces de défense et de sécurité (FDS). » a-t-il déclaré.
« C’est inquiétant et il y a plusieurs grilles de lecture », analyse le sociologue malien Mohamed Maïga. D’autres analystes soutiennent cette observation en expliquant que le pouvoir central devrait réviser sa stratégie pour éviter le plus grand nombre d’attaques possible.
Bien que le Gouvernement malien ait défendu la circulation à moto dans les localités à risque, les Etats-Unis ont néanmoins demandé à quelques-uns de leurs ressortissants de quitter le Mali.