L’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) incite tous les apprenants à déserter les classes. Ce scénario dure depuis plus d’une semaine et les personnes impliquées font l’école buissonnière. Mais à défaut d’employer le terme grève, ses élèves et étudiants maliens préfèrent l’usage de l’expression « sortie nationale » pour signifier que c’est l’ensemble du territoire qui est concerné. Cependant, si ce mouvement porte des revendications purement sectorielles, il reste le fautif d’une grogne sociale montante.
Falone AZINLO
QU’EST CE QUI EST REVENDIQUÉ ?
L’Association des étudiants et étudiantes maliens (AEEM) à travers cette “sortie nationale” a dénoncé les retards fréquents dans le versement des aides financières, le mauvais état des logements, et le manque de disponibilité de la connexion internet, l’insécurité, les salles de classe surchargées, ainsi que le nombre réduit d’enseignants.
L’ASSOCIATION DENONCE LES ENGAGEMENTS QUI N’ONT PAS ETE TENUS
« Cela fait deux ans maintenant que nous avançons les mêmes problèmes au niveau de notre ministère de tutelle, des engagements ont été pris qui n’ont pas été honorés. Pendant deux ans, nous avons écouté et dialogué, nous avons annulé nos mots d’ordre de grève, mais nous voyons que la ligne ne bouge pas. » déclare Mamadou Maïga, porte-parole de l’AEEM.
Créée en 1990, l’AEEM a pour mission de lutter contre l’ancien dictateur le général Moussa Traoré et d’exiger l’instauration du multipartisme au Mali. Nonobstant, elle regrette désormais les engagements non tenus du gouvernement de transition malien.
LES RECLAMATIONS SONT PRISES EN COMPTE
À travers un communiqué publié hier 21 novembre, le ministère malien de l’éducation nationale a laissé entendre que les doléances des élèves sont prises en compte dans les plans d’action du gouvernement et certaines réponses ont été émises. De plus, elle promet « de mettre tout en œuvre pour trouver des solutions ».