MALI: DES POLITICIENS ET DES PERSONNALITES PUBLIQUES DEMANDENT L’ARRET TEMPORAIRE DE LA MODIFICATION DE LA CONSTITUTION

Publié le 21 November 2022

L’une des principales tâches du gouvernement de transition malien est d’organiser un référendum sur la constitution. Hélas, un projet de constitution fait l’objet de polémiques au niveau national. Le texte a ensuite été vivement critiqué par une partie de la société civile et la classe politique. Dimanche, l’Alliance démocratique du Mali (Adéma) a même formellement demandé une suspension temporaire du processus d’examen.

Falone AZINLO

L’alliance démocratique du Mali (Adéma) a demandé au président de la transition, le colonel Assimi Goïta, de mettre l’avant-projet de Constitution dans un tiroir et d’obtenir un large consensus avant un autre document.  À ce propos, l’un des principaux partis politiques au Mali laisse entendre que ce texte dans sa version actuelle a le potentiel de provoquer des tensions, voire de diviser profondément le peuple malien.

Or, le parti pour la renaissance nationale (Paréna ) avait déjà suggéré l’abandon du projet. Il pointe du doigt notamment la nouvelle rédaction de l’article sur les conditions à remplir pour être candidat à l’élection présidentielle. En outre, il a également profité de l’occasion pour parler de la discrimination inutile contre les expatriés maliens et leurs enfants.

Cependant, d’autres personnalités publiques évoquent « la précipitation d’un régime trop pressé de se maintenir au pouvoir », Me Balla Cissé. De son côté, Me Mamadou Ismaïla Konaté s’interroge : « dans l’avant-projet, il est dit que le Président de la République décide de la politique du pays, mais que peut-il faire sans majorité à l’Assemblée nationale ? »