LES ÉTATS-UNIS RETIRENT LE BURKINA FASO DE L’ACCORD COMMERCIAL AGOA

Publié le 3 November 2022

À partir du 1er janvier, Ouagadougou sera exclue du projet reliant la première puissance mondiale aux nations africaines. La décision a été prise par la Maison-Blanche en raison d’un manque de progrès démocratique à la suite de deux coups d’État militaires à l’échelle nationale.

Falone AZINLO

Le 46e président des États-Unis explique à travers une lettre adressée au Congrès américain que sa décision résulte du fait que « le gouvernement du Burkina Faso n’a pas fait des progrès continus en vue d’établir le respect de l’État de droit et du pluralisme politique ». Selon Joe Biden, ces conditions sont requises dans le cadre du programme AGOA. La lettre indiquait que l’exclusion de ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui a subi deux coups d’État militaires en moins d’une année prendrait effet le 1er janvier.

Dans un communiqué, l’ambassadrice américaine au Commerce, Katherine Tai, a souligné la nécessité que le Burkina Faso prenne les décisions nécessaires pour respecter les termes de l’accord et revenir à la démocratie. « Je vais fournir au Burkina Faso une feuille de route claire leur permettant de réintégrer le programme et notre administration va travailler avec eux afin d’y parvenir » a-t-elle fait savoir.

LA LISTE DES MEMBRES EST REVISEE CHAQUE ANNEE

La liste des pays membres est révisée chaque année. En plus du Burkina Faso, trois autres pays africains ont déjà été exclus du programme par les États-Unis cette année : l’Éthiopie, la Guinée et le Mali. 

Promulgué en 2000, l’Africa Growth Opportunities Act vise à faciliter les exportations africaines vers les États-Unis pour aider au développement, notamment par la réduction des droits d’importation, avec des dispositions relatives au respect des droits de l’homme et à la bonne gouvernance.