A N’Djamena, le président de transition du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, et son homologue tchadien, Mahamat Idriss Déby, ont exprimé leur volonté de renforcer la Force mixte tchado-soudanaise. Créée en 2005, la force patrouille les 1000 kilomètres des frontières communes.
Falone AZINLO
Le 29 janvier 2023, les dirigeants du Soudan et du Tchad se sont rencontrés. Le président soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, était en effet à N’Djamena, où il s’est entretenu avec le président Mohammad Idris Deby. Il s’agissait de parler diplomatie, d’économie et surtout de sécurité.
Les deux chefs d’État ont annoncé le renforcement des forces conjointes du Tchad et du Soudan. La force, formée en 2005 pour défendre la frontière commune de 1000 kilomètres, s’est délabrée ces dernières années. Ils ont dit vouloir accroître les échanges entre les services de sécurité nationale, notamment en matière d’information et de renseignement et de coopération judiciaire.
LES PERTURBATIONS AUX FRONTIERES SONT REGULIERES
Les événements frontaliers sont fréquents. Le désir d’accroître les échanges survient lorsque les événements frontaliers communs sont fréquents.
On se rappellera qu’il y a six mois un vol de bétail s’est transformé en affrontements intercommunautaires entraînant la mort d’une trentaine de personnes. N’Djamena a une autre préoccupation, selon un chercheur : les dernières informations sur la présence de groupes armés, notamment une nouvelle insurrection dans le sud du Tchad, cette fois à la frontière avec la République centrafricaine. Enfin, N’Djameno est prêt à reprendre la coopération sécuritaire avec Bangui. Finalement, les chefs d’État ont décidé de tenir un forum sur la sécurité et le développement à Abéché avant la fin de l’année.