Le drame s’est produit dans la cour d’une église protestante de la ville frontalière ougandaise de Kasindi, dans la province du Nord-Kivu. Les autorités accusent les Forces démocratiques alliées (ADF), qui sont en contact avec l’Etat islamique depuis 2019.
Falone AZINLO
Dans la matinée, des centaines de fidèles se sont rassemblés dans la cour de l’église pentecôtiste pour le baptême et le culte. Selon plusieurs témoins, la bombe a explosé près de l’instrument de musique avant la fin de la cérémonie. Une vidéo partagée après l’attaque montrait deux enfants morts allongés sur le sol. D’autres croyants ont été écrasés à mort. Des images horribles ont également montré des personnes blessées sans membres. Ils ont été évacués vers un centre médical. Les forces de sécurité ont bouclé la zone. Le Kenyan soupçonné d’être impliqué dans le meurtre a été arrêté loin de l’église. L’armée a rapidement conclu qu’il s’agissait d’une attaque terroriste des Forces alliées démocratiques. Selon un porte-parole de l’armée, il s’agissait de représailles à des attaques contre des bases de milices par des troupes congolaises et ougandaises.
« Kasindi et la colonie ont été pacifiques jusqu’à présent […] Les gens sont sous le choc. C’est la première fois dans l’église. Tout le monde a peur maintenant »
Le représentant légal de l’Église protestante congolaise, le pasteur André Bocundoya, a réagi à l’acte “lâche et ignoble” cette nuit-là. Il a ordonné à la congrégation de prier pendant trois jours et a demandé au gouvernement de déclarer le deuil national.