Le journaliste français Olivier Dubois a été libéré après plus de 700 jours détenus par des captifs musulmans et un groupe de soutien musulman (Jnim). Suite à cela, on pourra commencer à se poser des questions sur les dessous de cette libération et sur un autre otage, l’humanitaire américain Jeffery Woodke.
Falone AZINLO
Les deux otages ont remercié la France et le Niger pour leur retour. Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que les États-Unis avaient exprimé leur gratitude à Niamey pour avoir ramené Jeffrey Woodke “dans le pays“. Les circonstances entourant la libération des deux otages sont pleines de mystère. D’une part, la participation de l’Etat nigérien aux négociations est indéniable. Dix jours avant la libération d’Olivier Dubois, le chef d’état-major de l’armée nigériane est arrivé à Bamako, où il a été reçu par le président de transition, le colonel Asimi Goita. Un haut responsable nigérian est venu discuter des problèmes de sécurité dans les pays qui partagent la frontière. Le sort des journalistes sera-t-il discuté en secret ?
Certes, si les relations entre le gouvernement français et l’armée malienne se sont détériorées, les négociations sur l’enlèvement d’Olivier Dubois n’ont pas avancé. Paris a donc demandé à Niamey d’accélérer le processus. Mais les deux hommes enlevés se trouvaient au Mali et devaient compter sur la coopération des “locaux“. De plus en plus de gens parlent d’un courtier bien connu de la région de Kidal au Mali. Il joue un rôle clé entre les autorités nigérianes et les jihadistes.
Les autorités négocient avec le groupe terroriste depuis février 2022. Le premier succès a été obtenu en août avec la libération de la nonne américaine Suellen Tennyson. Une source proche du dossier a par la suite confirmé qu’aucune rançon n’avait été versée. Cependant, des membres du groupe armé ont été libérés.
Un conseiller du président nigérian a confirmé qu’un paiement de rançon pour la libération d’Olivier Dubois et Jeffrey Woodker “semble être loin de la vérité“. Leur incarcération a pris fin quelques jours après la visite du secrétaire d’État américain Anthony Blinken à Niamey. Preuve concrète d’un partenariat solide.