Suite à l’appel du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) pour une marche pacifique dans le but d’exiger plus de transparence au niveau de la gestion de la transition, Conakry, a été bouclé très tôt ce matin par les forces de l’ordre. En effet, ladite manifestation n’a pas reçu le feu vert des autorités.
Par Roland Achille DIDE
La marche pacifique voulue dans la capitale guinéenne par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) était prévue pour ce jeudi 28 juillet. Sauf que les autorités ne l’entendaient pas de cette oreille. Après avoir opposé un refus à l’organisation de ladite manifestation, elles ont fait déployer massivement les forces de l’ordre dans la ville.
Les gendarmes et policiers ont dû se contenter d’une nuit courte pour pouvoir mettre en place un impressionnant dispositif sécuritaire sur les grands axes et carrefours de Conakry avec comme cible prioritaire la grande banlieue dortoir de la capitale guinéenne.
Munis de lance-grenades lacrymogènes, les forces de l’ordre ont dispersé tous les attroupements dans les quartiers comme Hamdallaye, Bambéto, Cosa, Wanindara, Sonfonia. Épicentre des contestations contre les violations des droits de l’homme, l’autoroute « Le Prince » a été sujet à une attention particulière des agents casqués de la police et de la gendarmerie. De même, on pouvait constater un important dispositif des forces à l’entrée de Kaloum, le quartier administratif et des affaires de la ville de Conakry où se trouvent le palais présidentiel, le siège de l’Assemblée nationale et celui de l’état-major des armées.
A plusieurs endroits, des affrontements ont eu lieu entre jeunes manifestants et forces de l’ordre. La sécurité a été particulièrement renforcée dans certains quartiers comme Hamdallaye secteur, dit Gnary Wada, Koloma et Sonfonia. Au niveau de la corniche nord qui traverse les beaux quartiers comme Lambanyi, Nongo et Kipé, une paralysie des activités a été observée. En début d’après-midi, plus aucune manifestation n’a été signalée.
Aux dernières nouvelles, le FNDC, sur ses pages Facebook et Twitter, fait état d’un bilan provisoire « de deux blessés par balles dont une femme qui a reçu la balle au niveau de son pieds ».