Gbagbo-Bédié : un accord électoral pour les locales

Publié le 19 July 2023

En Côte d’ivoire, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI)projettent une liste électorale commune pour les élections locales du 2 septembre. Une option expérimentale qui pourrait se révéler bénéfique. 

La décision d’aller affronter les urnes en rangs serrés pour les élections locales du 2 septembre prochain en Côte d’ivoire poursuit un objectif précis : la victoire. L’accord est scellé « dans un esprit cordial et fraternel » depuis le 15 juin dernier et s’étend au-delà des élections locales pour prendre en compte d’autres derbys électoraux dans le pays. Pour le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) auxquels s’ajoutent quelques candidats indépendants, il faut ratisser large. C’est aussi là, le vœu des leaders des deux camps, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Le vice-président du parti de Laurent Gbagbo a officialisé sa participation à une liste commune entre les deux formations. Il incite à y voir « une volonté personnelle ». 

Lors d’une conférence de presse conjointe lundi 17 juillet entre son parti, le PPA-CI et le PDCI, Stéphane Kipré a soutenu les raisons de cette option par une convergence de vue entre les deux parties. Lui qui déjà, s’identifie à certaines options du camp partenaire. Avec ce choix solidaire, le choc des gladiateurs, tout comme le duel générationnel envisagé entre les jeunes des deux partis perd de sa superbe. Il n’aura pas lieu, ont-ils rassuré de part et d’autre. Si la nouvelle alliance survit à l’épreuve des investitures, il va s’en dire que sur le terrain, la bataille pour la conquête des régions les plus peuplées du pays ne se fera pas sans cette coalition d’opposants. 

Tout est bien qui finit bien pourrait-on dire, surtout quand on sait que les discussions n’ont pas été un long fleuve tranquille. De nombreux points d’achoppement sont apparus et même s’ils ont pu en partie être résolus, des divergences restent à aplanir.

Jonadeleine TADAGBE