Ike Ngouoni, ancien porte-parole de la présidence de la République gabonaise et son assistante ont été jugés, hier mardi 26 juillet, pour, entre autres, détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux. La cour a suivi en partie les réquisitions contre les deux accusées en condamnant Ike Ngouoni à huit ans de prison et Sandy Ntsame Obame à cinq ans de prison avec sursis.
Par Falone AZINLO
Après environ trois ans de détention préventive, Ike Ngouoni a été condamné à 8 ans de prison ferme alors que le ministère public réclamait 15 ans de réclusion criminelle. Il a été déclaré coupable d’avoir détourné sept milliards de francs CFA entre 2017 et 2019. En dehors de cette peine privative de liberté, il est également condamné à verser cinq milliards de francs CFA à l’État gabonais. Pour son avocat, maître Anges Kevin Nzigou, cette condamnation est un déni de justice.
Un avis qui n’est pas partagé par tous. C’est une décision juste, a réagi maître Haymard Moutsinga, avocat de l’État pour qui :
« c’est une décision rassurante, tout un chacun doit comprendre qu’on ne peut pas manipuler impunément, avec imprudence, les deniers publics. Donc oui, voilà une décision qui nous convient».
Ike Ngouoni devra donc encore passer 5 ans en prison, puisqu’il y est incarcéré depuis 2019. Quant à Sandy Ntsame Obame, son ancienne assistante qui comparaissait libre, elle a été condamnée à 5 ans de prison avec sursis et 500 millions de FCFA de dommages et intérêts. Elle reste donc en liberté.
Rappelons que Ike Ngouoni était autrefois un baron du régime d’Ali Bongo Ondimba. Son infortune a débuté en novembre 2019 après le lancement d’une opération mains propres qui a conduit en prison plusieurs cadres haut placés dont Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet du président gabonais.