Faso : la France envisage le départ de ses forces spéciales

Publié le 21 November 2022
Faso : la France envisage le départ de ses forces spéciales

La question du maintien des troupes françaises en place au Sahel préoccupe Paris. Une
nouvelle stratégie s’envisage et le rappel des troupes présentes pourrait s’opérer encore
plus vite.

Officiellement, l’opération « Barkhane » conduite par la France est à son terme. Paris a
clairement affiché son intention de suspendre cette opération anti djihadiste. Elle s’impose
une période de six mois pour repenser sa stratégie militaire en Afrique.
« Nous travaillons à une organisation du format de nos bases militaires existantes. Elles
devront garder certaines capacités, pour protéger nos ressortissants, par exemple, mais
aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales », a laissé entendre le
ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. « Il n’est plus question de lutter contre le
terrorisme à la place de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés. »
La France a basé 3 000 militaires au Sahel. « Il est évident que la révision de notre stratégie
générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les
forces spéciales », reconnait Sébastien Lecornu. Ces déclarations font suite à une
manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso en fin de semaine dernière à
Ouagadougou. Après le Mali, Paris serait donc sur le point de quitter le Burkina Faso.
« D’autres pays nous demandent également un accompagnement dans la lutte contre le
terrorisme. Pour que ce travail s’installe dans la durée, la question de la formation des
officiers et des sous-officiers des armées africaines va être centrale » selon le ministre des
Armées.