ÉTHIOPIE: LES NÉGOCIATIONS ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES TIGRÉENS DOIVENT SE POURSUIVRE

Publié le 31 October 2022

Les négociations entre le gouvernement éthiopien et le gouvernement provincial du Tigré  se concluront dimanche 30 octobre, selon une annonce faite en début de  semaine par le président sud-africain. Mais puisque les parties sont restés muettes, les discussions devraient continuer, car les attaques et attentats sont toujours d’actualités sur le terrain. L’objectif principal des négociateurs, selon de rares sources, est  de s’entendre sur un cessez-le-feu.

Falone AZINLO

Les six jours de négociations menées par l’Afrique du Sud et l’Union africaine (UA) n’ont aboutir à rien. Les représentantes qui devraient s’affirmer normalement ont opté pour le silence. La population est alors plongée dans l’incertitude.

Selon la presse sud-africaine, la délégation gouvernementale rebelle dans la région du Tigré a été contrainte de garder le silence en raison de l’engagement solennel qu’elle-même avait pris car elle était détenue dans un complexe gouvernemental extrêmement sécurisé à Pretoria, en bordure d’un parc, supervisé par le ministère des Affaires étrangères.

L’objectif hypothétique de ces réunions préliminaires est de convenir d’une fin des hostilités ou d’un cessez-le-feu, avant que d’autres questions politiques puissent être discuté.

Les deux parties ont fait des propositions distinctes lors des premières sessions. Et selon des sources diplomatiques, les trois médiateurs de l’UA, Olusegun Obasanjo du Nigeria, Uhuru Kenyatta du Kenya et Phumzile Mlambo Ngcuka d’Afrique du Sud, en commun accord avec le secrétaire exécutif de l’Igad, le délégué de l’ONU et l’envoyé spécial des États-Unis se sont serré la main afin de trouver le point de convergence.

Pour les cadres concernés, rien ne prétend que la conclusion des négociations de Pretoria soit synonyme de succès ou d’échec, d’autant plus qu’aucune annonce n’a été faite à ce sujet. Au contraire, cela donnerait raison à l’analyse du quotidien sud-africain Daily Maverick qui affirmait dimanche que les pourparlers reprendraient lundi.