31 juillet, c’est la date retenue pour les élections législatives sénégalaises qui s’annoncent assez âpres vu le contexte politique actuel. Pour ratisser large et imposer une cohabitation au président Macky Sall, l’opposition sénégalaise a uni ses forces. « Wallu Sénégal », la coalition formée autour du PDS de l’ancien président Abdoulaye Wade a formé une alliance avec la coalition Yewwi Askan Wi (Libéré le peuple) d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall. La tête de liste nationale de Wallu n’est autre que l’ancien président Abdoulaye Wade.
Par Roland Achille DIDE
Profiter de son nom et de son aura, c’est sans doute le but visé par la coalition « Wallu Sénégal » en choisissant comme tête de liste pour les élections législatives sénégalaises du 31 juillet, Abdoulaye Wade, l’ancien président du Sénégal. A 96 ans, le patriarche, qui vit en France, reste pour le moment silencieux depuis le début de la campagne. Cependant, pour le député sortant Mamadou Lamine Diallo, le chef du mouvement « Tekki » et membre de Wallu Sénégal, l’ancien chef d’Etat s’informe régulièrement de l’avancée de la situation électorale.
« Il reste très actif dans les discussions que nous avons au niveau de Wallu Sénégal, lorsqu’il a fallu engager les discussions avec Yewwi Askan Wi, Abdoulaye Wade était là et on discutait avec lui», a fait remarquer Mamadou Lamine Diallo au correspondant de RFI avant d’ajouter: « moi-même je l’ai rencontré il y a une dizaine de jours à Paris, et en pleine forme, il discute même souvent des questions pointues. »
Le Leader de «Tekki » justifie le choix d’Abdoulaye Wade comme tête de liste par le fait que l’ancien président est jusqu’à présent, le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS), la principale force politique de Wallu Sénégal. Un argument balayé du revers de la main par plusieurs observateurs qui estiment que la coalition n’avait « personne d’autre à investir » d’autant plus que « le PDS n’a plus de leaders» et que « le nom de l’ex-président reste vendeur, surtout auprès des anciens ».
Tout en faisant remarquer qu’au cas où il serait élu, Abdoulaye Wade ne siègera pas à l’Assemblée nationale comme lors des dernières législatives de 2017, Mamadou Lamine Diallo n’exclu pas la possibilité de voir l’ancien président revenir au Sénégal avant le 31 juillet. « C’est fort probable, je pense que lui-même a envie de venir, à un moment donné, la question était sur la table, et puis il y a eu la recrudescence de la Covid-19… Bon il y a eu quelques hésitations, je pense que la question est toujours sur la table » affirme Mamadou Lamine Diallo
Notons que pour ces législatives sénégalaises, huit listes sont en compétition dont la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (Unis pour un même espoir).