Bien que prévu par la loi électorale, le vote des Congolais de l’étranger n’a jamais été acté du fait des défaillances logistiques. Mais soucieuse de crédibiliser les prochains scrutins de 2023, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) entend organiser la participation active de la diaspora congolaise aux élections. Cette première expérience va concerner 5 pays pilotes.
Par Roland Achille DIDE
Pour cette première expérience, le vote des Congolais de l’extérieur ne concernera que 5 pays qui seront choisis par la Commission électorale nationale indépendante sur les continents européen et américain. Même si l’Afrique du Sud est également évoquée, à ce stade de la réflexion, pour justifier le nombre limité de pays où les scrutins pourraient avoir lieu, l’équipe que dirige Denis Kadima évoque des raisons logistiques.
En effet, faire voter les Congolais de l’extérieur équivaut à déployer suffisamment tôt du matériel d’enrôlement dans les pays concernés alors que la CENI est encore en plein processus de passation de marché pour l’acquisition des kits d’enrôlement des électeurs, des cartes d’électeurs et des services connexes. Dans ce contexte, il est évident que le déploiement ne peut pas se faire dans beaucoup de pays. L’institution annonce d’ailleurs que les leçons apprises permettront d’étendre l’opération dans d’autres pays où la RDC a une représentation diplomatique pour les prochains cycles électoraux.
Particulièrement préoccupée par la crédibilité des différents scrutins, la CENI, a exclu également la participation de la diaspora des pays limitrophes à la RDC à ce test pour éviter, selon elle, les tensions et accusations de fraude.