Election générales au Kenya : Transparence, le maître-mot de la commission électorale

Publié le 2 August 2022
Election générales au Kenya : Transparence, le maître-mot de la commission électorale

On se rappelle, pour ce qui était une première en Afrique, que la Cour suprême kényane avait annulé en 2017 les élections générales arguant du fait que la Commission électorale (IEBC) avait « échoué » dans sa mission d’organiser des élections selon les normes requises. Cinq ans après, le président de l’IEBC à travers une conférence de presse tenue ce lundi 1er août à Nairobi, promet « un scrutin libre et crédible ».

Par Falone AZINLO

« Je veux confirmer ici et au monde entier que nous sommes prêts à donner aux Kényans ce qu’ils méritent : une élection libre, équitable et crédible et pas seulement cela. Nous voulons le faire de manière transparente et responsable » a déclaré à la presse Wafula Chebukati, président de la commission électorale kényane à une semaine du vote. Il faut dire que pour l’institution en charge de l’organisation technique des élections, il s’agit de ne pas répéter les erreurs de 2017 qui ont conduit à l’invalidation des élections par la Cour suprême.  

Véritable tendon d’Achille en son temps, la transmission des résultats préoccupe au plus haut point l’IEBC. « Les gens qui parlent de possibles tricheries ont sans doute en tête les événements de 2013 et peut-être de 2017. Mais pour ces élections de 2022, nous sommes quasiment sûrs à 100 % que personne ne pourra tricher. Car les résultats annoncés dans les bureaux de vote seront définitifs. Même le président de la commission ne pourra pas les modifier » a fait savoir de son côté le commissaire de l’IEBC, Francis Wangeri.

Quand bien-même elle ne suscite plus la confiance chez les Kenyans, la Commission électorale a insisté sur le fait que tous les dispositifs de sécurité ont été pris pour ne pas revivre le scénario catastrophe de 2017. Un récent sondage de l’institut Tifa, met suffisamment en relief la défiance des électeurs. Plus de la moitié d’entre eux jugent « assez probables » qu’un candidat qui aurait perdu le scrutin soit déclaré gagnant. 

Partout dans le pays, la société civile se mobilise. Un collectif citoyen d’observation des élections dénommé ELOG, a prévu par exemple de déployer 5 000 observateurs dans les bureaux de vote à travers le pays le 9 août. L’Union européenne, l’Union africaine, l’EAC (la Communauté des Etats de l’Est) et même l’IGAD, comptent déployer des missions d’observation au Kenya pour le vote.