DECES D’UN JOURNALISTE PAKISTANAIS AU KENYA

Publié le 9 December 2022

DES ENQUETEURS EVOQUENT LA THÈSE D’UN « ASSASINAT PLANIFIÉ ET CIBLÉ »

Est-ce un meurtre prémédité ? C’est en tout cas ce qu’évoque le rapport des enquêteurs pakistanais, alors que la police kényane parle d’une confusion, donc d’un accident. Arshad Sharif, célèbre journaliste pakistanais, a été abattu par la police à environ 40 km de Nairobi.

Falone AZINLO

Pour justifier ce meurtre déguisé en accident, la police kényane affirme avoir confondu la voiture d’Arshad Sharif avec un véhicule signalé volé dans le cadre d’un enlèvement d’enfant. Une théorie que réfutent les enquêteurs pakistanais. Pour eux, la police kényane avait été “utilisée comme un outil” dans l’assassinat. Car pour les enquêteurs, il ne s’agissait pas d’un simple accident mais “d’un assassinat délibéré et planifié”.

Qui sont les auteurs de cet assistanat ? Cela reste pour le moment un suspense, même si les enquêteurs ont avancé que “des individus au Kenya, à Dubaï ou au Pakistan pourraient avoir joué un certain rôle” dans cette disparition, sans fournir plus de détails.

Dans le cadre de l’enquête, les enquêteurs pakistanais ont interrogé les frères Khurram, qui avaient offert l’hospitalité à Arshad Sharif. L’un d’entre eux était avec Arshad Sharif dans la voiture au moment de la fusillade. Il a expliqué qu’il croyait que la barricade avait été érigée par des voleurs. Il dit avoir entendu des coups de feu. Mais n’a pas remarqué tôt la mort du journaliste.

Dans leur rapport, les enquêteurs estiment que la balle qui a blessé Arshad Sharif a été tirée, soit à bout portant, soit depuis l’intérieur du véhicule.