Les étudiants COMORIENS ont crié leur ras-le-bol ce lundi sur l’université principale, le campus de Mvouni. À travers des manifestations, ils dénoncent les dures conditions dans lesquelles ils vivent. En même temps, ils ont exigé que leurs représentants soient remplacés.
Falone AZINLO
Les étudiants ont fièrement chanté l’hymne national au début de la manifestation. Mais après avoir rendu hommage au pays, ces derniers ont fustigé les mauvaises conditions de vie auxquelles ils étaient confrontés, à savoir : deux toilettes pour des milliers d’étudiants, on attend toujours la mutuelle alors qu’on est au collège en milieu d’année, problèmes liés à la capacité d’accueil et à la diffusion des cours, et même les représentants des étudiants sont perçus comme proches de l’administration et insensibles aux problèmes des collègues.
Ils estimaient que cela durait depuis trop longtemps et appelaient à des réformes, à commencer par l’élection de nouveaux représentants étudiants :« Il y a une note qui va faire disparaître la coopérative actuelle donc nous avons pris la décision de ne pas reprendre les cours jusqu’à ce que cette note soit affichée », explique Chamsoudine Mohamed, actuellement en deuxième année de lettres modernes françaises.
Pour le moment, les étudiants n’ont eu droit qu’au silence. Cependant, le cabinet du ministre le ministère dit qu’il enquêtera avant de réagir.
À noter que ce n’est pas la première crise que traverse le système éducatif. Les enseignants contractuels du site de Patsy à Anjouan avaient auparavant manifesté pour une autre cause. Il faut aussi rappeler que l’université est dirigée par des administrateurs intérimaires depuis 4 ans.