Aux Comores, l’ex-chef de la jungle, Ahmed Abdallah Sambi, ainsi que 11 autres détenus ont été condamnés par la Cour de sûreté de l’État. Alors que les peines variaient entre deux ans de prison avec sursis, l’ancien président des Comores quant à lui, a été condamné à la prison à vie pour « haute trahison ».
Falone AZINLO
C’était un procès inhabituel. L’histoire racontera que l’ancien président Sambi a été condamné par contumace. Ses avocats ont désapprouvé et n’ont comparu qu’à la première audience, estimant que « le tribunal était injuste ».
Ils sont au total 12 coaccusés et ont été inculpés pour avoir détourné une grosse somme d’argent et vendu des passeports comoriens à des étrangers. Plus tard, les faits ont été requalifiés en « corruption » et « haute trahison ». Des infractions qui n’existent pas dans le droit pénal comorien, ont déploré les proches des mis en cause qui dénoncent aussi l’absence de « preuves tangibles ».
Il s’agit « d’un procès inique visant à se débarrasser de toute opposition » a commenté Me Mahamadou Ahamada.
Le président de 64 ans est en détention provisoire depuis août 2018. Les Nations unies ainsi que ses proches ont dénoncé une séquestration et souligné qu’il s’agissait d’une décision arbitraire.
L’ancien vice-président et candidat à la présidentielle de 2016, Muhammad Ali Soilihi, aujourd’hui en France pour raisons médicales a également été condamné à 20 ans de prison.