CENTRAFRIQUE: LE MANDAT DE LA MINUSCA EST RENOUVELÉ

Publié le 15 November 2022

Le Conseil de sécurité de la République centrafricaine a prolongé d’un an le mandat de la Minusca. Il n’y a pas eu de remise à neuf en termes de personnel. La mission de la paix est alors constituée de 14 400 militaires et 3 020 policiers comme d’habitude. Cependant, il y a un léger changement de priorités. En effet, trois nations ont déjà quitté la course même si la Minusca continuera à servir de figure paternelle protectrice aux civils, et au-delà, continuera à soutenir le processus de paix et l’accord politique du 6 juin 2019. Il s’agit de la Russie, de la Chine et du Gabon.

Falone AZINLO

La décision de prolonger le délai a provoqué une vive polémique et de nombreuses négociations pendant plusieurs jours. La chose la plus étonnante et la plus amusante est le plus grand point de discorde concernant la demande de la Minusca de lever l’interdiction des vols de nuit, qui était incluse dans la résolution. En effet, Bangui aurait édicté cette mesure il y a plusieurs années, pour réduire les interactions avec les vols opérés par les mercenaires Wagner.

Très récemment, trois Casques bleus blessés la nuit n’ont pas été pris en charge rapidement. Puis ils ont succombé à l’hémorragie. En conséquence, le secrétaire général a indiqué dans son rapport du mois dernier que cette interdiction mettrait la vie des forces de l’ONU en danger. La Russie, la Chine et le Gabon ont tenté de supprimer la mention sans succès et, comme l’an dernier, se sont abstenus en faveur d’une prolongation.

Les trois États africains du Conseil ont tenté de défendre la position centrafricaine sur plusieurs points, et ont demandé que l’appui à l’élargissement de la juridiction étatique cesse d’être une priorité pour la Minusca. Malgré les concessions accordées, le Gabon a estimé que son avis était rejeté et n’a donc pas voulu s’y opposer.