CENTRAFRIQUE: LA TAXE DE 7 % SUR LES COMMUNICATIONS ET LES CONNEXIONS INTERNET FAIT GRINCER DES DENTS

Publié le 6 February 2023

En République centrafricaine, l’imposition d’une nouvelle taxe de 7% sur les forfaits de connexion internet, de téléphonie et de messagerie suscite la frustration des usagers vis-à-vis du gouvernement.

Falone AZINLO

En République centrafricaine, les utilisateurs de téléphone paient désormais 7 dollars de plus pour les données et les communications mobiles. Une nouvelle hausse liée à la fiscalité introduites dans la loi de finances 2023.

Le gouvernement centrafricain cherche à compléter son budget avec de nouvelles taxes, mais les utilisateurs se sont plaints que la mesure est mise en œuvre dans un contexte d’inflation.

A l’entrée du stade Barthélemy Boganda de Bangui, Roméo s’entretient avec un créancier. Il a découvert la nouvelle taxe en rechargeant son compte : « Ça, je n’accepte même pas puisque le revenu dont nous disposons n’y suffit même pas. Le coût même de la vie est très élevé. S’il y a lieu que le gouvernement puisse retirer cette décision, ce serait encore mieux, malgré le fait qu’avec le carburant, on a acheté les 50% qui est en train de nous mettre par terre. Et on vient encore de nous demander de cotiser ! Mais, finalement, qu’est-ce que l’État veut ? Désormais, une taxe de 7% est fixée sur les forfaits de connexion internet, les appels téléphoniques et les SMS. À titre d’exemple, le gigaoctet de données mobiles est passé de 2 500 à 2 650 francs CFA [3,85 euros à 4,04 euros, Ndlr] chez Orange.»

L’épiphanie n’est plus dans mes calculs car tout est cher dans le pays en ce moment : « Et le transport a augmenté et les denrées de première nécessité, et les denrées alimentaires, et maintenant les coûts de connexion. Finalement, nous, on ne comprend plus rien. Le gouvernement doit mettre en place des politiques, des stratégies. Il doit discuter avec ses partenaires. Il doit essayer de resserrer les liens avec ses partenaires pour pouvoir aider la population. », rechigne ce citoyen.

En raison du manque de ressources budgétaires, le gouvernement a décidé d’augmenter cette année certaines taxes et redevances.