CAMEROUN: L’ONU AFFIRME QUE LES DROITS DES SEPARATISTES AMBAZONIENS ET DES COMBATTANTS DU MRC ONT ETE VIOLES

Publié le 16 November 2022

La détention de séparatistes et de militants anglophones du parti d’opposition MRC au Cameroun est “arbitraire”. L’ONU estime qu’ils devraient être libérés. Dans une note récemment publiée, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a jugé que la “privation de liberté” du leader séparatiste Sisiku Ayuk Tabé et de ses amis détenus n’était pas fondée juridiquement et que les droits de quinze militants du Cameroun le mouvement de la Renaissance, dont le président Maurice Kamto, avait également été ignoré.

Falone AZINLO

« Le Cameroun est un pays souverain et ceux qui violent nos lois sont jugés par les tribunaux », Réponse du gouvernement camerounais aux critiques des Nations Unies.

Sollicitée par le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, Yaoundé n’a pas donné suite. Du coup, l’ONU n’a pensé qu’aux témoignages qu’elle a recueillis auprès des détenus, à commencer par les séparatistes anglophones pour son rapport.

Sisiku Ayuk Tabe et 9 autres personnes ont été arrêtées en 2018 à la suite d’une enquête pour “apologie d’actes de terrorisme”. Outre les violations des droits de l’homme identifiées, les Nations unies notent qu’il est illégal de les arrêter “sans mandat” et de les extrader vers le Cameroun alors qu’ils ont le statut de réfugier.

Les Nations unies ont également critiqué le mode d’emploi de l’État Camerounais. Selon les Nations Unies, le système utilisé est en violation de la Convention internationale des droits civils, signée par le Cameroun.

Concernant les quinze militants du MRC, l’Onu a estimé que leur arrestation et leur détention sont le résultat de l’exercice de leur droit à la liberté d’expression et à la liberté d’association.

Pour l’instant, on ne sait pas encore si l’avis de l’ONU influencera le procès en appel des militants, qui doit reprendre le jeudi 17 novembre. Les avocats de chaque partie ont exhorté les autorités camerounaises à mettre en œuvre les recommandations du groupe de travail et à “libérer” leur client immédiatement.