TCHAD : POINT DE LA MANIFESTATION DU 20 OCTOBRE

Publié le 24 October 2022

Des dizaines de personnes ont succombé lors des violences faites à l’égard des personnes au cours de la manifestation, protestant contre une prolongation de la période de transition qui permettrait à Mohamed Idris Deby, le fils de l’ancien président Idris Deby, de rester au pouvoir. Une ONG a également regretté l’expulsion de centaines de personnes arrêtées le 20 octobre.

Falone AZINLO

« Non, ce ne sont pas des rebelles, encore moins des séparatistes, écrit Tchadinfos. Ce sont juste des Tchadiens qui ont exprimé leur colère, leur désarroi vis-à-vis d’un pouvoir qui les néglige », Pouvait-on lire dans les lignes de la presse.

Le site d’actualité guinéen Le Djély porte des propos allant dans le même sens : « La communauté internationale devrait sortir des condamnations de principe et se saisir de la crise tchadienne par le bon bout. Jusqu’ici, elle a feint de ne pas voir la réalité en face. Le Tchad est une cocotte-minute qui peut exploser à tout moment. Comment stopper la dynastie Déby ? plusieurs centaines d’opposants, raflés comme de banals malfrats, sont manu militari expédiés dans le nord du pays pour y être emprisonnés et peut-être torturés ».

UN BÉBÉ EN POLITIQUE DÉSIGNÉ PREMIER MINISTRE AU BURKINA FASO

Apollinaire J. Kyélem de Tambèla, avocat au Burkina, animateur de radio, chroniqueur de télévision et Président du Centre de Recherche Internationale et Stratégique est actuellement Premier ministre. Le journal Le Faso analyse ainsi : « Un sankariste au chevet du pouvoir ». De son côté, Jeune Afrique écrit : un « polémiste populaire, réputé pour son franc-parler et ses positions iconoclastes. » Par ailleurs, Jeune Afrique trouve utile de rappeler que Apollinaire J. Kyélem de Tambèla a refusé d’occuper des fonctions ministérielles sous le règne de Paul Henri Sandaogo Damiba. « Ibrahim Traoré aura donc su le convaincre. Pour beaucoup de Burkinabè, c’est l’occasion rêvée de le voir mettre en œuvre ses idées révolutionnaires. », conclut le Journal.

EN GUINEE, L’ACCORD ENTRE LA CEDEAO ET MAMADI DOUMBOUYA FAIT CHAVIRER LE CŒUR DE TOUS

La CEDEAO est parvenue à raccourcir la période de transition à 24 mois au lieu des 36 mois initialement prévus. Guinéenews a estimé dans son éditorial que « le gouvernement guinéen peut boire du petit lait, suite à l’accord obtenu in extremis et à la veille de l’ultimatum de la Cédéao ». L’organisation a donné un mois aux autorités de Conakry pour proposer un calendrier “raisonnable et acceptable”, et a menacé d’imposer de nouvelles sanctions si elle ne le faisait pas.

Cependant, une transition de 24 mois, c’est encore trop pour le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui organise régulièrement des manifestations pour exiger le retour des civils au pouvoir. Guinéenews insiste : « l’heure n’est pas à la reddition pour le FNDC, […] qui se refuserait à rendre les armes. […] Cette partie a tout d’un duel à mort, conclut le site d’information, duel à mort entre deux camps antagonistes à l’égotisme démesuré. C’est in fine le peuple qui risque de trinquer, s’il ne parvient pas à faire preuve de discernement. »