Alors que la campagne pour la présidentielle kényane du 09 août se poursuit, Rigathi Gachagua, député et colistier de William Ruto a été condamné, ce jeudi 28 juillet, à rembourser à l’État kényan la somme de 1,7 million d’euros qu’il aurait détourné. Une déconvenue pour celui dont le binôme a placé la lutte contre la corruption comme une priorité de son programme d’action. Il promet d’ailleurs de faire appel.
Par Falone AZINLO
Après 3 ans d’enquêtes, la justice kényane vient de reconnaître Rigathi Gachagua, colistier de William Ruto, vice- président kényan et candidat de l’UDA à la prochaine présidentielle, coupable dans une affaire de corruption financière. Poursuivi pour détournement de fonds publics, le candidat à la vice-présidence n’a pas pu justifier la détention d’une somme de 202 millions de shillings kényans, soit 1,7 million d’euros. Selon l’accusation, il s’agit de l’argent provenant de diverses agences gouvernementales, sans contrepartie d’un quelconque service.
Toujours d’après l’accusation, ces 1,7 millions d’euros ne seraient qu’une partie de l’argent détourné par le candidat entre 2013 et 2020. Pour sa défense, Rigathi Gachagua accuse le juge de « partialité » et dénonce « un procès fictif » tout en promettant de faire appel.
Toutefois, cette situation entache l’image du candidat surtout en cette période de campagne largement dominée par le thème de la lutte contre la corruption endémique au Kenya. Le mois dernier, l’organisme chargé de combattre la corruption avait déjà, dans un rapport, évoqué un problème « d’intégrité » générale concernant plus de 200 candidats à ces élections générales. Mardi dernier, le ministre de l’Intérieur kényan, n’avait pas hésité à faire remarquer que la distribution d’argent par les candidats et autres politiciens lors des meetings de campagne, était la cause d’une pénurie de petites coupures dans le pays.