Mali : Les rotations militaires de la Minusma suspendu par les autorités maliennes

Publié le 15 July 2022
Mali : Les rotations militaires de la Minusma suspendu par les autorités maliennes

Les autorités de transition maliennes ont pris la décision de suspendre toutes les rotations militaires de la Minusma. Cette annonce a été faite suite à l’arrestation de 49 soldats ivoiriens considérés comme des mercenaires, le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako. 

 Par Nadège Amoussou

« Toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Minusma, y compris celles déjà programmées ou annoncées sont suspendues », telle est la substance de la correspondance, en date du 14 juillet 2022, adressée par le ministère malien des Affaires étrangères à la Mission des Nations-Unies au Mali. Bien évidemment, cette décision des autorités maliennes est la suite logique de l’arrestation des 49 militaires ivoiriens supposés être des éléments nationaux de soutien à la Minusma, mais que les autorités maliennes qualifient plutôt de mercenaires. 

Lesdites rotations sont interdites jusqu’à la tenue d’une réunion de coordination, dont la date n’est pas encore connue, entre les autorités maliennes et la Minusma. Au cours de cette réunion, les deux parties doivent dégager un plan optimal pour « faciliter la coordination et la réglementation de la rotation » des contingents onusiens évalués environ à 15 000 militaires et policiers en provenance d’une cinquantaine de pays. Il faut dire que durant ces derniers mois, le gouvernement malien a bloqué la relève de 3500 membres des contingents de la Minusma. 

Il faut rappeler que les casques bleus de la Minusma ont été déployés dans tout le pays pour un objectif sécuritaire. Face à l’enlisement de la situation des 49 militaires, un porte-parole de l’ONU, Fahran Haq a déclaré par le biais d’un communiqué que « la rotation des contingents est d’une importance cruciale pour l’efficacité opérationnelle de la mission et la sûreté et la sécurité du personnel. A cet effet, tous les efforts doivent être faits pour un règlement urgent ». Le fonctionnaire onusien précise également que le souhait du Secrétaire général de l’ONU est que « la transition se déroule sans déchirure ». Selon Fahran Haq, Antonio Guterres a eu un contact téléphonique avec le colonel Assimi Goïta, le mercredi 13 juillet dernier. Il souligne que le patron des Nations-Unies n’entend pas ménager ses efforts pour accompagner le Mali non seulement dans la sécurisation efficace et efficiente de son territoire, mais aussi pour une transition apaisée aboutissant à des élections transparentes.