Risque d’épidémie de variole en RDC

Publié le 17 December 2023
Theopiste Maloko, 42, a local health official, and a nurse collect skin samples from Angelika Lifafu, 6, to test for monkeypox, at the Yalolia health centre, in Tshopo, Democratic Republic of Congo, October 3, 2022. Without treatment, Angelika can only wait for the illness to run its course. Ahead of her lies a myriad of possible outcomes including recovery, blindness, or, as was the case with a family member in August, death. "These children have a disease that makes them suffer so much," said Angelika's grandfather Litumbe Lifafu. "We demand the government provides medicines for us poor farmers, and the vaccine to fight this disease." REUTERS/Arlette Bashizi SEARCH "BASHIZI MONKEYPOX" FOR THIS STORY. SEARCH "WIDER IMAGE" FOR ALL STORIES. TPX IMAGES OF THE DAY. NO RESALES. NO ARCHIVES

La République démocratique du Congo est exposée à un risque d’épidémie de variole. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) alerte sur les menaces qui pèsent sur le pays.

La responsable technique de l’OMS pour la variole, Rosamund Lewis, a indiqué lors d’une conférence de presse des Nations unies à Genève que plus de 600 décès liés à la variole ont été signalés entre le 1er janvier et la mi-novembre en République démocratique du Congo. Selon l’OMS, le pays demeure exposé « au risque d’épidémie de variole ». 13 000 cas suspects ont été enregistrés, soit le nombre le plus élevé dans le monde depuis 2020. “Il s’agit du nombre le plus élevé de cas annuels signalés par rapport au pic précédent (plus de 6 000 cas signalés en 2020)”, a déclaré Rosamund Lewis. L’expert onusien a également prévenu que l’épidémie s’étendait géographiquement, y compris à des provinces “qui n’étaient pas connues jusqu’à présent pour être touchées par la variole”. “L’épidémie en RDC nous rappelle la nécessité d’une collaboration et d’une coordination mondiales continues pour contrôler et, à terme, éliminer la transmission interhumaine de la variole”, souligne-t-elle.

Des cas de variole ont été signalés dans 156 zones de santé de 22 provinces sur 26, selon elle. “Il est urgent d’investir dans les capacités de détection, de confirmation et de réponse”, soutient-elle. Aussi, note-t-elle que l’OMS travaille avec le ministère de la Santé de la RDC pour soutenir la distribution de kits de collecte et de transport d’échantillons aux hôpitaux de référence, ainsi que le soutien logistique.

Jonadeleine TADAGBE