Le M23 devrait appliquer un cessez-le-feu à partir d’aujourd’hui mardi à 12 heures. L’annonce a été faite par les autorités angolaises, qui font la médiation entre Kinshasa et Kigali.
Falone AZINLO
Le 17 février 2023, le président angolais João Lourenço a été autorisé à communiquer directement avec le commandement du M23 pour faire avancer le processus de paix à l’issue du mini-sommet sur la paix et la sécurité des lacs d’Afrique de l’Est à Addis-Abeba. Jusqu’à la fin de l’année dernière, les négociations entre Kinshasa et Kigali passaient par l’Angola, le Burundi et le Kenya. Pendant ce temps, la relation entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame s’est encore détériorée, compliquant davantage les efforts de paix.
Depuis janvier, la médiation régionale a intégré dans sa démarche des échanges en face-à-face avec le M23. La délégation du M23, conduite par Uhuru Kenyatta, un médiateur nommé par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), s’est réunie pour la première fois le 12 janvier 2023 à Mombasa, au Kenya. Les dirigeants du mouvement ont accepté de poursuivre la retraite et de respecter un cessez-le-feu strict. Selon l’annonce de la force régionale, le M23 libérera Rumangabo puis se retirera de Kishishe.
Un petit sommet sur la paix et la sécurité à Addis-Abeba a approuvé une approche similaire. Cette fois, João Lourenço a été chargé de discuter avec le M23. Des combats ont été signalés dans plusieurs régions de Masisi et de Rutshuru, un jour avant l’entrée en vigueur du nouveau cessez-le-feu. Emmanuel Macron a annoncé via Kinshasa que les sanctions contre le Rwanda seront notamment revues si ce nouveau délai n’est pas respecté.