Outre la restriction des retraits d’espèces des banques nigérianes après le 9 janvier, la banque centrale a également annoncé qu’elle remplacerait tous les billets en circulation d’ici fin janvier 2023. Après cette date, les anciens billets ne seront plus acceptés nulle part. Mais la mise en place de cette politique, spécialement conçue pour lutter contre la fraude et l’achat de voix lors des élections, vire au chaos.
Falone AZINLO
Alors que les Nigérians semblent avoir adopté les limites de retrait, qui sont désormais plafonnées à 500 000 nairas par semaine pour les particuliers, la circulation des nouveaux billets a été largement critiquée. La banque centrale a ensuite confirmé que les “anciens” billets expireraient dans les deux semaines, malgré les plaintes répétées du public selon lesquelles l’obtention des nouveaux billets semble difficile. Cela signifie que les anciens billets de banque sont encore largement utilisés, certaines banques continuant à les faire circuler. De plus, il faut souligner qu’il n’y a pas beaucoup de différences entre les nouveaux et les anciens billets. Sauf qu’ils sont de couleur différente.
La banque centrale continuera dans un premier temps à défendre sa mesure, qui vise spécifiquement à empêcher l’achat de voix lors de l’élection présidentielle du 25 février en décourageant les partis politiques de détenir des réserves de liquidités. La banque centrale a déclaré qu’elle n’hésiterait pas à vérifier si les banques thésaurisaient de nouveaux billets avant de les remettre à certains politiciens. L’opération devrait également permettre au Nigeria de gérer la liquidité en circulation après avoir retiré des banques des billets des années 80.