Le togolais Faure Gnassingbé tente depuis mercredi à Bamako, une médiation dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens aux mains du pouvoir malien et condamnés il y a quelques jours à de lourdes peines.
Serges Christian DEGNON
Pour les 46 militaires ivoiriens et leurs familles, c’est la rencontre de l’espoir. Pour l’opinion publique, elle l’est tout aussi. Le président Togolais Faure Gnassingbé est arrivé mercredi à Bamako où il doit rencontrer les autorités du pays pour plaider le sort des militaires ivoiriens. L’homme de Assimi Goïta a été accueilli par l’homme fort de Bamako en personne. Un premier tête à tête à l’aéroport, puis direction, palais de la présidence où les deux hommes d’Etat doivent se parler huis-clos.
Des sources diplomatiques confirment cet échange à Bamako. Mais sur l’issue, rien ne filtre. La mission du chef de l’Etat togolais s’annonce tout de même difficile. Alors que les espoirs d’une libération pointaient à l’horizon, ces 46 militaires ivoiriens détenus depuis juillet ont été condamnés le 30 décembre à vingt ans de réclusion criminelle par la justice malienne. Ceci, avant l’expiration de l’ultimatum fixé au 1er janvier par les chefs d’État ouest-africains. Faure Gnassingbé doit donc avec Assimi Goïta trouver la porte de sortie pour ces soldats ivoiriens dont le sort passe, dit-on à Bamako, désormais par une grâce.