Centres d’enregistrements difficiles à trouver, bureaux non équipés, manque de personnel, méthode de communication défaillante… sont autant de reproches formulés par tous ceux qui ont honoré leurs obligations en RDC en allant s’inscrire.
Falone AZINLO
L’Association des missions citoyennes d’observation électorale note : « L’ouverture a été très timide, il n’y avait pas d’engouement dans les centres d’enrôlement », signalant ainsi un manque de sensibilisation des futurs électeurs.
« Nous avons constaté qu’il y a une très grande lenteur dans l’opération et un manque de maîtrise de ces nouvelles machines par les opérateurs de saisie. C’était constaté presque partout. Plus de 50% des centres d’inscription n’étaient pas ouverts. Ceux qui étaient ouverts, il n’y avait peut-être pas d’agents suffisants, pas de matériel. À certains endroits, on a vu le matériel arriver en taxi. On sent que cette opération a été lancée dans la précipitation. », a-t-elle souligné.
Comme il est de coutume en politique, l’opposition en a profité pour dénoncer l’existence de centres d’enrôlement fictifs : « Nous vous donnons l’exemple de la ville de Matadi dans le Kongo Central, sur 35 centres d’inscription que la Céni a publiés, nos équipes ont fait la ronde, on a retrouvé que 22 centres. Tout le reste, ce sont des maisons d’habitation, des centres fictifs. Donc le scénario d’un processus d’enrôlement programmé pour échouer est déjà lancé. La gestion est amateur, l’organisation est chaotique », a affirmé Luc Malembe, communicateur de la coalition Lamuka.
Selon les observateurs, il a fallu en moyenne une vingtaine de minutes pour inscrire un électeur. Ce temps est quatre fois plus élevé que ce qui était estimé. Cerise sur le gâteau, L’opposition demande déjà une prolongation de 30 jours de l’opération d’enrôlement. Quant aux gouvernants de la CENI, ils restent optimistes quant à la poursuite des opérations. “Ce n’est qu’un retard “, soulignent-ils.