SOUDAN DU SUD: AU MOINS 166 CIVILS ONT ÉTÉ TUÉS DANS DES AFFRONTEMENTS COMMUNAUTAIRES

Publié le 28 December 2022

Les violences intercommunautaires se poursuivent au Soudan. Récemment, 56 personnes ont été tuées en quatre jours en raison d’affrontements intercommunautaires dans l’État de Jonglei, selon des sources anonymes. Diverses sources décrivent également le déplacement de dizaines de milliers de personnes, certaines cherchant même refuge au Soudan voisin.

Falone AZINLO

Le conflit a commencé il y a plusieurs mois dans le village de Tonga, dans l’État du Haut-Nil. Cela a conduit à des tensions entre les deux leaders de l’opposition, Johnson Oloni de la communauté Shiruk et Simon Gatwich de la communauté Nuer. Le conflit s’est ensuite étendu aux États de Jonglei et d’Unité, qui restent dans le nord du Soudan du Sud. Les premières victimes étaient toujours des civils sur place alors qu’ils combattaient des milices armées hostiles.

Les habitants en fuite ont décrit de nombreuses violations des droits humains : meurtres, violences sexistes, enlèvements, pillages et même incendies de villages. Cette insécurité entrave l’accès à l’aide humanitaire. Selon les Nations unies, la situation actuelle est très dangereuse. Les déplacés manquent de nourriture, d’installations sanitaires et même de soins médicaux.

Face à cette situation, les appels à la relégation se font plus nombreux. Dans un communiqué publié lundi 26 décembre, l’IGAD, l’Agence de développement de l’Afrique de l’Est, s’est dite “extrêmement préoccupée” par les derniers affrontements. Des inquiétudes ont également été exprimées par le président kényan William Ruto, qui s’est entretenu au téléphone avec le président sud-soudanais Salva Kiir, samedi 24 décembre, l’exhortant, selon son communiqué, à “prendre des mesures pour rétablir la paix dans son pays”.