Le Ghana traverse une crise financière inhabituelle. L’inflation dans le pays est supérieure à 40 % et la monnaie nationale a perdu plus de la moitié de sa valeur. Des mesures internes de restructuration de la dette sont prises.
Falone AZINLO
Pour surmonter la crise économique insoluble que traverse le pays, le ministre des Finances du Ghana, Ken Ofori-Atta, a annoncé une série de nouvelles séries d’obligations pour remplacer les titres arrivant à échéance. Le gouvernement ghanéen agit sur la logique du retour à 100% du capital à l’échéance. Les pays émettent des obligations pour répondre à leurs besoins financiers.
« Notre engagement envers les Ghanéens et la communauté des investisseurs, conformément aux négociations en cours avec le FMI, est de rétablir la stabilité macroéconomique dans les plus brefs délais et de permettre aux investisseurs de réaliser les bénéfices de cette restructuration de dette. Le gouvernement du Ghana a travaillé dur pour minimiser son impact sur les investisseurs détenant des obligations souveraines », soutient M. Ofori-Atta.
À travers une note, l’analyste financier S&P Global a mis en garde contre l’impact redoutable qu’aurait une telle restructuration sur les banques locales, car elles sont détentrices d’un grand nombre d’obligations d’État. Des mesures spécifiques sont prises à cet égard. D’après le ministre des finances, « l’impact potentiel de cet échange sur le secteur financier a été évalué par leurs régulateurs respectifs. En travaillant ensemble, les régulateurs ont mis en place des mesures et des garanties appropriées pour minimiser l’impact potentiel sur le secteur financier et pour garantir la préservation de la stabilité financière ».
Selon certaines sources, la prochaine étape consistera à restructurer la dette extérieure du pays. Le Ghana négocie également avec le FMI un prêt de 3 milliards de dollars.