L’Union des syndicats du Congo a lancé une grève générale illimitée depuis le 1er décembre pour exiger de meilleures conditions de travail et le remboursement des dettes salariales depuis de nombreuses années ? Le mouvement touche six grandes mairies du Congo, dont Brazzaville et Pointe Noire.
Falone AZINLO
Au Congo Brazzaville, il a été quasiment impossible d’accéder à certains services de la ville depuis plusieurs jours. Par exemple, les portes de la morgue municipale de Brazzaville ont été fermées, empêchant les familles de récupérer les corps de leurs proches décédés.
Orthega, un jeune trentenaire originaire de Brazzaville est inquiet. Lui et sa famille ne savent pas s’ils seront autorisés à enterrer, un oncle décédé depuis plus de deux semaines : « Nous avons appris que la morgue est en grève. C’est une situation que nous déplorons actuellement. Cela fait un peu désordre parce que nous avons des parents que nous recevons pour la veillée. Ils viennent de divers horizons. Il faut les prendre en charge. Ce n’est pas chose facile. Notre souhait est que les autorités doivent régler cette question… Le plus vite que possible et de façon définitive. On ne doit plus continuer à vivre ce genre de grève dans le pays, parce que ça nous met dans les difficultés »
Les travailleurs des mairies concernées sont en grève pour exiger jusqu’à cinq ans de dette. Leur sort, comme celui des fonctionnaires retraités de la ville, est “précaire et insoutenable”, selon l’Union de leurs syndicats.