34 hauts responsables de la Jirama, la compagnie nationale d’électricité, ont été traduits en justice pour détournement de fonds et versements de primes exorbitantes avec l’argent d’une société surendettée, qui n’est actuellement pas en mesure de fournir l’électricité et l’eau domestiques.
Plus de précision avec Falone AZINLO
« Nous avons, en effet, régulièrement entendu des faits de détournements de fonds au niveau de la Jirama. Et notamment avec l’implication de hauts responsables », affirme Hony Radert, secrétaire exécutive du collectif.
Primes allant jusqu’à 180 millions d’Ariary (40 000 €), achat de 4×4 au top… Pour la première fois, ces détournements de fonds publics par la Jirama, qui d’ailleurs serait au point mort, ont provoqué un retentissant procès. Sur les 34 hauts responsables de l’entreprise qui ont dû comparaître devant l’unité anticorruption, trois ont été détenus avant la clôture de cette affaire. Trois autres, dont l’actuel directeur général et son prédécesseur, seraient en état d’arrestation. Et la plupart ont été placés sous contrôle judiciaire avec restriction de liberté.
A la Banque mondiale, gros bailleur impliqué dans le redressement de l’entreprise publique en raison d’un prêt de 105 millions de dollars contacté par Jirama pour son équilibre, on se pose encore des questions sur les tenants de cette affaire.
La gestion de l’entreprise inquiète, au point de susciter une visite du vice-président de la Banque pour plus de lumière.