Le gouvernement guinéen a lancé jeudi 24 novembre le Dialogue inter-guinéen, bien que les plus grands partis du pays, tels que le RPG et ses alliés Anad et FNDC, aient refusé d’y participer, invoquant les mauvaises intentions des initiateurs.
Falone AZINLO
Pendant six semaines, trois femmes leaders sélectionnées par le Premier ministre ont rendu visite aux principaux dirigeants des partis politiques et de la société civile pour tenter de les persuader de participer au dialogue entre les pays.
« Nous avons rencontré au total 40 entités politiques et de la société civile. Il y a encore des réticents, mais, nous lançons ce cadre, il reste ouvert puis que les négociations continuent pour qu’on ait vraiment l’ensemble de la classe politique et des faitières au tour de la table. », a confié l’une d’entre elles.
L’ancien président béninois Boni YAYI, en tant que médiateur y prend également part. « Le médiateur sera là et c’est lui qui va non seulement présider la cérémonie d’ouverture, mais également l’ensemble des travaux. L’appel que je lance aux réticents, c’est vraiment de comprendre que venir au tour de cette table de dialogue n’est pas une faiblesse. », indique un autre acteur impliqué dans l’organisation de ce dialogue.
Les alliances politiques soutenant les anciens présidents Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré Diallo et Touré ont décidé de décliner temporairement l’invitation. Les opposants au régime militaire voient l’emprisonnement de hauts responsables de l’ancien régime et la poursuite d’autres comme un coup dur porté au dialogue que le régime espère pourtant vivement.