Le 18ème sommet de la francophonie aura bel et bien lieu demain bien que sa tenue fût peu probable il y a si peu. L’événement réunira les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’OIF, la Francophonie, et marquera le début de la présidence de l’organisation tunisienne.
Falone AZINLO
Selon les informations recueillies, il aura fallu quatre ans pour organiser ce sommet. Il y a deux ans, il avait été reporté pour des raisons sanitaires directement liées à la pandémie de Covid 19. Bien que l’année 2021 était favorable pour organiser ce type d’évènement, une partie de la population s’était catégoriquement opposé à la consolidation du pouvoir du président Kais Saied. L’atmosphère tendue avait donc emmené les États membres de la Francophonie à reporter une nouvelle fois l’événement pour permettre officiellement à la Tunisie de le tenir dans “les conditions les plus optimales“.
Dans les mois qui ont suivi, il a été révélé que certains pays, comme le Canada, se demandaient si la Tunisie accueillerait réellement le sommet. Cependant, aucun État membre n’a eu le cran de s’y opposer formellement. Tous avaient attendu sagement le mois de septembre pour que le secrétaire général de l’OIF confirme enfin que la Tunisie accueillerait ce sommet.
Les cérémonials ont d’ailleurs commencé aujourd’hui. Les ministres de la Francophonie se sont retrouvés pour la 43e conférence ministérielle de l’OIF. Une cérémonie solennelle au cours de laquelle Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’organisation a prononcé son discours.
Plus que quelques heures pour entrer dans le vif du sujet. Le lendemain (dimanche), les chefs d’État et de gouvernement de la communauté francophone se réuniront pour régler les questions connexes. Premièrement, ils éliront un nouveau secrétaire général, avant de choisir la date et le lieu du 19e Sommet de la Francophonie.
Enfin, entre le dimanche et le lundi, il y aura le Forum économique de la Francophonie, qui réunira les têtes essentielles du milieu et sera donc, comme son nom l’indique, consacré au volet économique de la Francophonie.
Des dizaines d’événements culturels sont prévus au cours de ce sommet : « Redorer l’image de la Tunisie à l’international, c’est un des objectifs des autorités », explique Mohamed Trabelsi, porte-parole de l’événement.
Rappelons cependant que l’édition précédente du sommet de la Francophonie remonte à 2018. L’Arménie, le pays qui assure jusqu’à présent la présidence de l’OIF, a accueilli l’événement.