GUINÉE: PROCES DU 28-SEPTEMBRE

Publié le 17 November 2022

L’ANCIEN MINISTRE DE LA SANTE PEINE A SE DEFENDRE FACE AUX ACCUSATIONS

C’est le 20e jour des audiences du procès du massacre et de la tuerie 28 septembre 2009 au stade de Conakry qui a fait au moins 157 morts et plus de 100 femmes violées. Le colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ancien ministre de la Santé et de l’Hygiène publique est en confrontation avec le juge depuis trois jours déjà.

Falone AZINLO

Figure incontournable de la galaxie Moussa Dadis Camara à l’époque, Abdoulaye Chérif Diaby, ancien ministre de la Santé de l’époque, a nié toute accusation portée contre lui. Étant à la barre, Il a été contraint de digérer toutes les piques de la partie adverse.

« Son comportement, c’est un comportement responsable qui dénote l’existence d’une personne innocente, c’est aussi un comportement qui justifie véritablement en lui une vérité, par ce qu’il est serein, il est objectif, il est cohérent. Je suis convaincu, sur la base des documents que moi, je possède du dossier de la procédure et le fait que le parquet jusqu’à date n’arrive pas à exhiber une seule preuve contre mon client, de simples déclarations, des allégations mensongères, ne peuvent pas coller », explique son avocat avec assurance.

Les explications sont réfutées par Me Alpha Amadou DS Bah, l’avocat des parties civiles pour qui l’ancien ministre faisait partie du déni de vérité : « Il s’est inscrit dans la logique de tout nier et surtout de fuir ses responsabilités. En tant que ministre de la Santé, il y a beaucoup d’incohérences que nous avons relevées et nous pensons que les témoins viendront confondre à la barre le moment venu. Il a donné des coups de pieds à certains patients ».

Pour rappel, le colonel Abdoulaye Chérif Diaby est le cinquième accusé à comparaître devant le tribunal correctionnel responsable du massacre du stade de Conakry en 2009.