RDC: LE CONSEIL VEUT EMPECHER L’ACCES DES SERVICES DE SECURITE AUX MEMBRES DES GROUPES ARMES

Publié le 9 November 2022

En RDC, de nombreux anciens chefs rebelles et leurs combattants ont été promus dans l’armée et la police du début des années 2000 à nos jours.  Il y en a parmi eux qui sont allés au sommet et ont atteint les plus hauts rangs de l’armée. Ce mardi après-midi, alors que le gouvernement continue de négocier avec des dizaines de groupes armés opérant dans l’Est, l’Assemblée nationale a adopté une grave résolution qui, à la limite, limitera la tradition.

Falone AZINLO

Bien que le sujet ait été ajouté à l’ordre du jour à la dernière minute, la majorité était tout de même d’accord avec cette résolution. En prenant cette décision, l’assemblée a déclaré vouloir protéger les forces de sécurité des infiltrations et autres conséquences causées par la fusion des groupes armées. Le premier document désigne le Mouvement du 23 mars (M23), comme un “mouvement terroriste” soutenu par le Rwanda en RDC. Les combattants du M23 ainsi que ceux d’autres mouvements, ne pourront pas se joindre aux forces armées, la police et tout autre service de sécurité. Les délégués ont été en mesure de décréter ce moratoire qui, selon eux, entrave certaines négociations en cours entre l’administration et les groupes armés. « La résolution ne ferme pas la porte aux négociations politiques, elle définit simplement des limites », affirme Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale.

Certains membres de la société civile ont salué ce point de vue, mais ont supplié qu’il soit étendu au refus des grâces et à la renonciation aux poursuites. Les résolutions ne peuvent être mises en œuvre que si l’armée prend le contrôle des groupes armés dans l’est du pays, a souligné un vice-ministre de la Commission de la défense et de la sécurité de l’Assemblée nationale.